ACTION 2


DEUXIÈME ACTION



Vendredi le 1er juin 2012 midi

Contexte: L'action de déroule à l'heure du dîner où des habitués s'y retrouvent individuellement, en duo ou en groupe pour manger. L'action reprend la routine de plusieurs habitués, par contre, l'action propose une utilisation opposée à ce que l'aménagement de la place prescrit.

Les occupants de la Place des festivals en dehors des festivités se positionnent dans l'espace selon la configuration, l'aménagement, le mobilier urbain. Ils se positionnent face à l'est ; la partie pavée. Dans l'herbe et les escaliers, les gens sont assis ou couchés. Sur les bancs ils sont assis, et sur la place, on y retrouve des passants, ainsi que parfois, des enfants qui se baignent dans les fontaines. Les groupes de personnes sur la place garde une distance les un des autres.

Les fontaines circonscrivent l'espace. Face à la place, il y a deux bistros avec terrasses. Les gens présents ont payés pour y manger. Ils sont en quelque sorte, des secteurs V.I.P.

Description de l'action proposée:

Le groupe aux allures corporatives, pouvant faire référence à des solliciteurs, à une équipe de travail, à une patrouille du Quartier des spectacles, etc., reproduira une routine que plusieurs personnes ont à l'heure du dîner (se rendre sur la place, retrouver d'autres personnes, manger et se reposer), mais de façon opposée, C'est-à-dire en utilisant les espaces dédiés de manière différentes.

Le groupe quittera la roulotte de DARE-DARE avec des sandwichs dans un sac qu'une personne apportera. Arrivé à la Place des festivals, le groupe se repartira et infiltrera la place par l'arrière de la zone gazonnée. Individuellement, chaque participant se positionnera debout, près d'un individu ou d'un groupe de personnes, soit dans le gazon ou dans les escaliers. Ils y resteront quelques minutes. Par la suite le groupe se retrouvera face au bistro T et chacun s'assoira sur la bordure de trottoir qui longe la clôture de la terrasse du bistro et fait face à la place. Un sac contenant un sandwich pour tous circule. Chacun mangera son dîner. Une fois le repas terminé, ils se lèveront et iront se coucher sur la place (la partie pavée). Le groupe se répartira et se couchera parallèlement aux lignes (les grilles des fontaines). Ils y resteront quelques minutes. La personne désignée d'avance qui sera positionnée dans la partie sud de la place se lèvera la première et passera à côté de chaque personne couchée. Le groupe se reconstituera ainsi. Une fois le groupe réuni, et rendu à la partie nord, reviendra par le trottoir qui longe les bancs, pour se rediriger vers la roulotte.

Les participants ont dans leurs poches, une carte sur laquelle il est inscrit: "L'usage de l'espace public est un privilège et non un droit" avec comme source, Le Partenariat du Quartier des spectacles. De l'autre côté, le logo et l'adresse du blogue de SECONDES ZONES. Ils ont comme consigne de donner cette carte si quelqu'un vient les interroger.

Retour sur l'action: 
Nombre de participants: 11

Sur la place, une scène est en montage en vue du festival des Francofolies. Les fontaines sont arrêtées.



Nous avons quitté la roulotte, un après l'autre et nous nous sommes répartie pour nous diriger vers la Place des festivals. En chemin, sur la rue Ste-Catherine, nous avons croisé un groupe de quatre chanteuses, ainsi qu'un peu plus loin, une autre chanteuse sur échasses clairement engagées par le Quartier des spectacles pour divertir les passants. Une fois arrivé dans la partie ouest du parc, chacun s'est positionné debout à un endroit différent. Certains étaient très près d'un groupe de personnes, d'autres, entre des groupes. Nous sommes restés dans cette position quelques minutes. Je me suis dirigé la première, le sac de sandwichs à la main vers le bistro T. Je me suis assise à la bordure de trottoir, le dos aux clients. Un à un, les autres participants sont arrivés. Nous avons commencé à faire circuler le sac. J'ai commencé à manger mon sandwich et c'est alors qu'un serveur me dit: "Excusez-moi, pourriez vous aller manger vos sandwichs plus loin? Il y a des espaces pour ça devant. Vous dérangez nos clients." Je me suis levé, j'ai déposé une carte sur la rampe de la clotûtre, fait trois pas et je me suis rassis sur la rue Jeanne-Mance qui est piétonne durant l'été. Nous avons donc continué à manger nos sandwichs. Nous faisons face à plusieurs personnes qui sur la place elles aussi mangeaient. Certains étaient intrigués, d'autres attendaient de voir ce qui se passait. Des tranctueurs passaient devant et derrière nous, ainsi que des passants. J'ai commencé à voir que des employés des festivals commençaient à se parler au walkie-talkie en nous regardant. Lorsque nous avons eu presque terminé de manger, deux gars, dont un habillé d'un dossard orange est venue nous demander: "Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle vous êtes assis sur la voie publique?". Je me suis levé, lui ait remis une carte, qu'il a montrée à son collège en pointant, la référence au Quartier des spectacles. Il a tout de suite appelé quelqu'un. J'ai récupéré les restes de sandwichs de tous et nous nous sommes dirigé sur la place où nous nous sommes répartie et couché de manière parallèle aux lignes de la place. Des mouettes nous tournaient autour, des passants passaient proches et les employés du festival continuaient de discuter entre eux. Un des participants qui étaient couchés dans la partie sud de la place, avait reçu rôle de se lever la première et de passer chercher tous les participants. De cette façon, tout le groupe s’est reconstitué au nord de la place. En groupe, nous avons marché sur le trottoir longeant les bancs et nous somme retourné à la roulotte.



Au retour, nous avons su que la coordonnatrice de DARE-DARE, Geneviève Massé qui était sur la place pour prendre des photos de l'intervention, voyant que plusieurs personnes du festival commençaient à discuter entre eux et à s'activer, est allée parlé à une femme du Quartier des spectacles pour lui dire que l'action était en collaboration avec DARE-DARE. Quelques minutes plus tard, Geneviève avait reçu un message vocal et un courriel de la part de la coordonnatrice du Quartier des spectacles lui disant de la rappeler. Elle n'avait pas été avisé de notre présence et n'avait pas apprécié la carte. Geneviève précise que la phrase est un extrait de leur site. Celle-ci réplique en disant qu'elle est sortie de son contexte. Cette action est politique, c'est ce qui pose problème selon elle. Nous avons compris que l'espace appartient à SPECTRA le temps des festivals. Donc, ce qui se passe sur la place est de leur responsabilité. Il ne doit pas y avoir d'interférence… À suivre.






















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